• Alors Mon Coeur S'arrêterait

    - Beauté Pour Tous (At(h)ome – 2013) -

     -La Maison Tellier-

     

     Alors Mon Coeur S'Arrêterait

             

              Début de week-end, de bon matin j’ouvre ma boite aux lettres et entre deux prospectus y trouve Beauté Pour Tous. Heureux timing, en partance pour une escapade lyonnaise c’est donc La Maison Tellier qui habitera mes oreilles pendant ce voyage.

     

              C’est déjà leur quatrième album et pourtant je ne connais que leur nom, qu’ai-je donc attendu pour me pencher sur leur cas…  Alors je ne retarde pas plus longtemps l’échéance et à peine installée dans le train je m’empresse d’ouvrir les portes de leur demeure, impatiente de découvrir ces hôtes inconnus.

              La comparaison avec Noir Désir est immédiate et inévitable, même si bien trop réductrice. L’ombre d’un Bashung ou la précision d’un Dominique A se mêlent aussi au travail enivrant des frères baladins. Je me laisse couler lentement au fond de mon siège, ferme les yeux et suis ces saltimbanques venus me prendre par la main.

              Les mots claquent, les styles défilent et se mélangent, la richesse des textes se mêle à la beauté de la musique. Je découvre là un groupe atypique, malgré les comparaisons citées précédemment. Cet album se métamorphose alors en boîte à bijoux de laquelle je ne sors que de jolies parures.

              Le voyage étourdissant se poursuit au rythme du  train, en forme de ‘rail-movie’ pour le coup, et par la fenêtre défilent des tonnes d’images. Des cow-boys descendent de Montmartre, les foulards bariolés d’une fête foraine volent dans le ciel au rythme d’un jazz feutré, enveloppant mon âme comme pour la réchauffer. Je retrouve quelques sonorités envoûtantes d’un Simple Mortel d’Axel Bauer, un parfum d’Orient se profilant à l’horizon. Le voyage continue, s’accélère au fil des titres, pour s’emballer sur La Maison de Nos Pères, j’ai soudain peur du déraillement, les battements de mon cœur s’interrompent sous l’intensité de la secousse. Ma main reste crispée sur l’accoudoir jusqu’à la fin, la toute fin. Cette fin de disque en forme de final, collégiale, qu’on a envie d’applaudir. Je peine à rouvrir les yeux, j’ai oublié d’activer la répétition sur mon lecteur, le silence rugissant fait repartir mon cœur bousculé. Mon doigt tremblant relance la lecture, c’est reparti pour un tour.

    Ce disque est vintage, tatoué et flamboyant.

     

    https://www.facebook.com/lamaisontellier?fref=ts

    http://www.deezer.com/fr/artist/5996

     

     

     

     

     

     

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  • Commentaires

    1
    yorl
    Vendredi 15 Novembre 2013 à 10:45

    Belle critique d'un album qui m'a aussi transporté ! cette Beauté pour tous est à mettre entre toutes les oreilles.Le groupe a bien du talent et du souffle !

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    2
    Vendredi 15 Novembre 2013 à 15:15

    Bien d'accord ! Ce fut pour moi une belle découverte, en retard mais si belle... Je leur dirai en direct ce week-end, à Annecy pour leur concert & interview avec Arman Méliès. Live Report & ITW à suivre sur le blog ! :) 

    Merci pour le petit mot et à bientôt au fil de mes mots...

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