• Paris, 13 Novembre 2003 - La Première Absence (4)

    Cher Anerik,

     

    Je ne sais par où commencer. J’ai besoin de coucher sur le papier les vibrations qui parcourent mon corps depuis cette fin de journée…  Depuis tous ces mots. Ces mots qui m’ont transportée, secouée, chamboulée. Ce long fil de discussion qui, tel un ruisseau qui devient rivière puis fleuve, s’enrichissait de sentiments et d’émotions plus forts les uns que les autres. Votre cœur s’est ouvert et a transpercé le mien. Notre dernier échange a été si fulgurant qu’il m’a fallu plusieurs heures pour m’en remettre…. J’ai fait ma midinette et ai pris l’écran en photo avant que ça ne disparaisse. J’ai ravalé la boule dans ma gorge et tenté de vaquer à mes occupations.

    Mais j’ai froid depuis ce moment là. Ce moment où vous m’avez foudroyée. Je suis pantelante et autour de moi tout n’est que vide. Ce soir pour la première fois depuis vous je vis sans vous au bout. Je vis ces choses que j’avais l’habitude de faire avant, puis que j’ai pris l’habitude de faire après. Mes cigarettes ont un drôle de goût. Je me sens seule sur mon balcon et je ne souris plus comme une conne. Je m’efforce de ne pas compter les minutes avant votre retour, elles sont bien trop nombreuses et j’y perdrais la raison…

    Alors je vous les raconte un peu, ces minutes, au fil de mes correspondances, espérant que vous y jetiez un œil et compreniez. Espérant que vous soyez vraiment aussi bouleversé que moi. Espérant que vous m’oubliiez parce que ça faciliterait tant les choses. Parce que j’ai tellement mal au ventre de ne pas pouvoir vous parler ce soir. De ne pas pouvoir vous imaginer rire. De ne pas pouvoir sourire comme une conne à vos mots tendres qui me prennent par surprise ou rire comme une gourde à vos conneries.

    Et c’est seulement le premier soir…. Je me couche sans votre « Bonsoir ». Je me couche sans vous souhaiter bonne nuit alors que vous dormez déjà. Sans vous embrasser sur le front. Sans caresser votre joue. Oui, je ne vous l’ai jamais dit mais quand vous vous endormez je caresse votre  joue.

     

    To Be Continued…

     

    Pour suivre l'intégralité des correspondances : http://lafraise.eklablog.com/mlle-butterfly-c24555504

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