• Room 193

    Je m’imagine descendre du train, poser mes talons sur le quai de la gare et te chercher parmi les visages s’affairant dans le hall.

    Je m’imagine dans cette chambre d’hôtel, te guettant par la fenêtre, sursautant au bruit de la porte qui s’ouvre dans mon dos.

    Je m’imagine à la terrasse d’un café, grelottante de t’avoir trop attendu dans le froid, et réchauffée soudain par tes bras autour de mes épaules.

    Je m’imagine assise sur un banc, au milieu de ce parc que j’aime tant, et sentir tout à coup tes baisers sur ma nuque.

    Je m’imagine en larmes, déroutée par ce tragique évènement, tes mains chaudes essuyant les larmes sur mes joues.

    Je m’imagine épuisée, fourbue d’avoir trop vécu cette intense journée,  m’endormant dans tes bras et le nez dans le creux de ton cou.

    Je m’imagine une cigarette à la bouche,  ta main approchant un briquet pour l’allumer, tes yeux plantés dans les miens.

    Je m’imagine avec toi, au milieu de la foule, les pommettes rougissantes à l’idée que ta main pourrait s’introduire sous ma jupe.

    Je m’imagine sur le point de rentrer chez moi, adossée à la porte, toi contre moi pour un dernier baiser et là, ta main sous ma jupe.

    Je m’imagine dans ce grand lit, essoufflée, toi en moi et mes jambes autour de tes hanches.

    Je m’imagine après, m’endormant  paisiblement tandis que ta main caresse mes cheveux.

    « My Mind, Sometimes, Is Like A Butterfly...Paris, 12 octobre 2003 - Le Premier Manque (1) »

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :