• Sac De Noeuds

    La Vie, ce grand sac de nœuds. Parfois même de têtes de nœuds, hein. Mais ça c’est une autre histoire. Aujourd’hui c’est la vie qui m’a sauté à la figure, celle qui est si tordue, si belle, si courte, si compliquée. Celle qu’on traite de putain parfois, mais qu’on a tellement peur de quitter. Celle qui t’offre des cadeaux, précieux ou empoisonnés, parfois les deux. La vie qui surprend, emporte, détruit, fait renaître, disparaître, aimer, haïr. La vie qui fait briller tes yeux, couler tes larmes et te vider de ton sang. Montrer toutes tes dents. Les crocs quand t’as les nerfs, mais surtout les autres quand ta bouche s’ouvre d’une oreille à l’autre. En forme de sourire, tu sais. Ça arrive quand t’es heureux. 

    Et cette vie ben tu la vis pas tout seul, hein. C’est ça qui fait sa richesse. Enfin je crois. Oui, j’en suis sûre même parce que si t’étais tout seul il n’y aurait pas toutes ces émotions, tous ces coups au cœur, toutes ces crises de nerfs ou de larmes, ces cris de joie et de bonheur. Ça c’est à cause de l’autre. Celui qu’est en face de toi. Qui te regarde, ou pas, qui te sourit ou t’insulte, qui te prend dans ses bras pour le meilleur et pour le pire. Le pire de lui, parfois, bien sûr, sinon c’est pas drôle. Le pire de toi aussi qu’il accepte ou rejette. Mais surtout la magie. La magie de la connexion. De la compréhension et de l’investissement.

    Des fois ça prend du temps, des années, la famille c’est bien compliqué malgré les liens du sang. Mais finalement il n’y a que deux options : ça marche ou ça marche pas. Que tu te battes pour y arriver ou que tu laisses pisser.

    Des fois en amour aussi ça prend du temps, pas des années parce que la baise facilite grandement les choses, tu sais, la fameuse réconciliation sur l’oreiller. Bon ça embrouille aussi pas mal, d’accord, parce que le cerveau du bas il est pas toujours raccord avec celui du haut. Faut pas hésiter à faire les MAJ quoi. En passant par le cœur de préférence.

    Des fois ça prend du temps, des années, on ne fabrique pas une amitié en quelques secondes hein. Il faut apprendre à se connaître, se comprendre, s’apprécier. Se supporter.

    Et puis des fois c’est fulgurant. Tellement fulgurant que tu sais plus trop où t’en es, tu sais plus trop ce que c’est, amour, amitié, fraternité ?

    Entre sexes identiques c’est facile (ou à peu près). Le fonctionnement est sensiblement le même par défaut, alors si en plus la connexion est là c’est vite le septième ciel. Parfois tu vas jusqu’à aimer  cette personne bien plus fort que certains membres de ta famille. C’est mal, tu le sais, mais t’y peux rien hein. La force des sentiments.

    Mais entre sexes opposés la relation est vite biaisée (j’ai bien mis un « i » avant le « a » non mais). Surtout s’il y a des kilomètres au milieu. Ceux qui empêchent les yeux de se croiser, les mains de se toucher et les sourires de s’exprimer. Du coup il y a les retenues, les peurs, les attentes. Les mêmes des deux côtés ou au contraire celles qui s’opposent. Toi tu veux tout donner, tout prendre, vite, comme tu sens que ça colle bien tu veux pas laisser sécher. L’autre pense sûrement pareil, mais il sait pas trop comment le dire. Alors vous tournez autour du pot. Et un jour le pot vacille, se casse, déséquilibré par votre ronde incessante. Tu contemple les débris, impuissant, t’en ramasse un au passage mais tu sais pas trop quoi en faire. C’est donc le moment de ressortir la colle. Y’en a plein des différentes, faut pas se tromper. Faut bien la choisir. Faut pas prendre celle qui reste sur les doigts, celle qui pue, celle qui colle trop fort avant que t’aies pu bien ajuster les morceaux. Il faut celle qui fera ça en douceur et qui ne laissera pas de traces. Ou alors invisibles. Parfois cette colle c’est un geste, une attention, un sourire. Et parfois elle se résume en un mot. Un seul. Un mot qui soudain éclaire tout, clarifie la relation et consolide les sentiments.  Celui là tu le choisis pas, il sort tout seul. Comme un diable hors de sa boite. Toi-même il te surprend, ou peut-être pas, tu l’as sûrement pensé tellement de fois. En tout cas il a été dit, écrit, répété, compris, et le pot a été recollé. Il reste fragile, ce pot, bien sûr, mais maintenant t’as compris que la meilleure colle finalement c’est les mots. Il faut les dire. Il faut surtout savoir les entendre, sans en avoir peur. Et demander si tu les comprends pas. En détente, quoi, tavu. Tranquille.

     

    Et ces mots qu’il faut savoir dire et entendre, apprécier et accepter, finalement ça marche pour tout. La communication, baybee. C’est la clé de cette vie. 

    « Doit-on vraiment A la hauteur »

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