• My Mind, Sometimes, Is Like A Butterfly...

              Ces mots que tu ne peux pas écrire. Que tu préférerais dire, mais que tu ne peux pas non plus. Ces battements de cœur, ces coups de poings dans ton estomac. Ces longues minutes de paralysie. Ces frissons qui  parcourent ta colonne vertébrale, te glaçant le sang au passage. L’attente interminable entre deux échanges. Les sursauts à chaque message reçu. Cette impression que tu vas imploser à chaque signe de l’expéditeur, celui là même qui te met dans cet état. Ton regard dans le vide, cherchant des raisons de ne pas imploser. Ta tête que tu voudrais cogner contre un mur pour oublier. Ton esprit qui cherche à fuir ce qui te paraît bien trop compliqué. Ta belle assurance que tu perds dès qu’il faut lui parler. Les bégaiements, les hésitations et le ridicule quand tu y repense, pleine de regrets.

    Et puis ton sourire. Ce sourire béat dès que tu lis ses mots, que tu entends sa voix. Tes jambes qui flageolent quand il pose ses yeux sur toi. Le léger balancement de ton corps quand il te parle. Ce bonheur qui t’envahit, qui fait trembler tes mains à l’idée d’être auprès de lui. Ta peau qui frémit à chaque fois qu’il te frôle. Ta poitrine qui se gonfle à chaque inspiration, essayant d’emprisonner en toi chaque molécule de son odeur. Ce vertige qui s’empare de toi quand tu crois l’apercevoir dans la foule. Tes yeux, brillants, que tu lève au ciel devant tes gamineries. La honte de devoir te cacher, parce que tu n’es pas seule et que l’autre pourrait être blessé. Les mensonges que tu échafaude, au cas où l’occasion se présenterait. Juste au cas où.

     

    Au cas où tu aurais le courage de fuir cette vie que tu aimes par-dessus tout, pour t’échapper vers un frisson interdit dont tu ne sais rien. Dont tu as peur. Peur d’aimer, de détester, de regretter. Peur des conséquences. De la déception. Peur de perdre ce rêve, peur de perdre l’autre que tu chéris tant. Peur de ne jamais plus retrouver ce grondement dans tes tripes, cette adrénaline envoûtante qui te fait vibrer chaque jour un peu plus. Tout mais ne pas perdre ça. Alors ça tu le gardes au fond de toi, tu savoures en silence les joies et les peines qu’il te laisse.  Retiens autant de larmes que de sourires. Serre les poings souvent, le ventre parfois. Le ventre surtout, pour ne pas laisser échapper les papillons qui s’y trouvent.

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