• Paris, 26 Décembre 2003 - Le Doute ? (11)

    Cher Anerik,

     

    J’ai laissé passer ces derniers jours sans écrire une ligne. Trop occupée et ensuite trop fatiguée… J’ai même failli rater votre retour. Vous êtes arrivé à point pour me border, mes yeux se fermaient tous seuls. Je me suis réveillée le sourire aux lèvres ce matin, ravie de vous retrouver à nouveau, même si des choses se sont passées en votre absence... Plusieurs hommes sont venus à ma rencontre ces derniers temps et j'ai longtemps discuté avec l'un d'eux l’autre soir. Il est gentil. On a beaucoup parlé beaucoup de nous, de nos vies,  mais cela n’a rien à voir avec vous. Pas la même complicité. Et pas de sentiments, je le sens bien. D’un autre côté cela me rassure : ça me prouve bien que c’est vous qui me faites vibrer et non la situation. Comme si j’avais besoin de preuves….

    Ce soir je vais être occupée et on ne pourra pas se parler. J’ai rendez vous avec un homme que mes peintures intéressent.  C’est drôle, cette fois c’est moi qui suis indisponible. Pour une fois. J’aime croire que mon absence aura le même effet sur vous que la votre sur moi…. Si cela pouvait vous faire comprendre ce que je ressens… Mais cette absence sera de courte durée. Et comme le soir vous êtes occupé, il y a de fortes chances pour que cela ne change pas grand-chose de votre côté… Espoirs en vain. Je me sens tellement étrange aujourd’hui. Plus proche que jamais et en même temps l’immersion familiale de ces deux derniers jours m’a quasiment coupée de vous. J’ai l’impression que j’ai du mal à revenir. Sans doute parce que nous n’avons pas eu notre dose de conversation nocturne… J’espère vous retrouver ce soir après mon rendez-vous. Je ne sais pas encore quand je rentrerai et j’ai peur que vous soyez fatigué. Après il nous restera peu de temps avant que vous ne repartiez à nouveau alors…. Vivement ce soir. Que je vous rassure. Vous avez bien relevé la présence de ces autres hommes autour de moi. Vous dites ne pas être jaloux... Ou faites comme si. Vous me taquinez sûrement mais ça me fait sourire de penser que c’est vrai. Que ça vous fait quelque chose. Que vous m’interdiriez éventuellement de les voir. On s’est parlé bien peu depuis que vous êtes rentré….

    Hier a été une journée bien remplie, et nous n'avons eu que peu de temps pour nous. Ce n’est pas pour autant que vous sortez  de ma tête mais cet éloignement me fait du bien, sincèrement. Je ne crois pas que ma vie puisse continuer ainsi. A attendre une chose qui ne viendra jamais. A ne pas vouloir quitter ce que j’ai. A ne pas pouvoir vous faire quitter ce que vous avez. J’adore, et vous le savez, notre relation, mais c’est assez stérile tout de même non ? Je m’interroge. J’en ai mal au cœur mais je m’interroge. J’aimerais que les choses se tassent d’elles mêmes, que l’intensité de mes sentiments disparaisse peu à peu. Je ne suis pas lassée de vous bien sûr. Jamais. Mais cette situation ne mène clairement à rien.… 

     

    To Be Continued...

     

    Pour suivre l'intégralité des correspondances : http://lafraise.eklablog.com/mlle-butterfly-c24555504

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