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Paris, 25 Janvier 2004 - La Mélancolie (19)
Cher Anerik,
Je ne sais ce qui m’arrive ce soir… Je suis toute en mélancolie. Tout en besoin de tendresse. Pourtant je n’en manque pas… Ou plutôt si, je manque de la sienne. Je ne cesse de repenser à notre prochain rendez vous et je languis tant. Je l’ai connu bestial et ce soir je le veux tendre et doux. Ses yeux me manquent, parce que même bestial ils restent tendres. Toujours. Je le sais. Je le sais parce que je le regarde pendant qu’il me donne du plaisir. Plaisir que l’on s’est donné ensemble à distance ce soir, n’en pouvant plus d’attendre… J’ai aimé Lui donner les mots qui l’ont conduit à la jouissance. J’ai adoré que les siens guident ma main, égarée vers mon entrejambe. Mes doigts, piètre contrepartie des siens absents, l’ont remplacé l’espace de quelques minutes délicieuses et intenses. Je termine ma soirée toujours en manque de Lui, mais le sourire aux lèvres d’avoir partagé ce moment privilégié.
Je crois qu’il est en train de prendre une vraie place dans ma vie. Je vous ai déjà dit que je me sentais vaciller, oui, l’équilibre est très dur à conserver. Je commence à trouver ma vie chez moi un peu fade. J’ai peur de perdre mon amour pour ma famille… Et la culpabilité commence à prendre le dessus. Je ne regarde plus mon mari de la même manière, j’ai peur qu’i commence à se douter de quelque chose, je suis tout le temps sur la défensive. Cette situation devient… invivable. Après nos vacances j’ai cru que j’arriverai à vivre pleinement et à gérer cet équilibre, mais aujourd’hui le doute m’envahit. Le doute et l’envie de fuir.
Pour suivre l'intégralité des correspondances : http://lafraise.eklablog.com/mlle-butterfly-c24555504
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